18 mai 2015 – Supplément Business des Echos. Page 7
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Vous croyez tellement bien avoir intégré les codes de la vie en entreprise que vous n’imaginez pas un instant que l’on puisse s’adresser à vous sans arrière-pensées ? Vous prenez toute remarque pour un « Scud ou tout compliment sincère pour un piège… (« Que me veut-on? »).
Pas la peine de consulter un psychiatre : vous avez juste attrapé le « virus mental » qui sévit dans les fonctions centrales, dites « corporate ». Ce dernier provoque une déformation grave de la représentation de la réalité, rétrécit le champ de conscience et se résume par « Méfie-toi, ils veulent tous ta peau ».
L’entreprise est alors vue comme un terrain hostile : « agendas cachés », conspiration, trahisons… Le virus mental nourrit l’émotion de peur qui devient votre météo interne permanente et alimente… les maladies somatiques. Il se trouve dans les systèmes fermés, opaques, ceux de baronnies, de cooptation politique, où le seul jeu envisagé est celui des chaises musicales.
Heureusement, les entités opérationnelles, systèmes « ouverts », en croissance, fonctionnent différemment: même si tout n’est pas toujours logique, il finit par y avoir une logique opérationnelle, celle des résultats et de la méritocratie.
Un conseil : nettoyez régulièrement votre disque dur pour éliminer les virus !
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Se positionner en mode « fonction » Restez pro. Le virus mental vous a contaminé par le côté « personne », une véritable brèche. 02 / Installer un « anti-virus » 03/ Changer de stratégie de communication |
01/ Subir la « corporate culture » Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : vous pouvez entrouvrir un œil. 02/ Donner dans le« clanisme » 03/ Hurler avec les loups |