27 juin 2016 – Supplément Business des Echos. Page 08
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Que faire ? Avant tout, lui témoigner de la solidarité, du soutien, de la sympathie. Qu’il soit victime d’un attentat ou d’un décès, ou encore d’une grave maladie, les manifestations de soutien de la part de collègues -subordonnés ou supérieurs hiérarchiques – sont un réconfort : il faut entourer la personne, ne pas la laisser seule avec sa douleur ou son désespoir.
Bannissez la pitié, qui rabaisse la personne, aidez-la à se mobiliser pour se battre et renaître à la vie. Le respect ici est primordial, ce qui signifie une certaine pudeur et impose une distance mais n’empêche pas la compassion et la chaleur humaine. C’est au nom du respect que plusieurs manifestations festives des entreprises ont été annulées à la suite des attentats. La solidarité et la compassion signifient que la personne n’est pas seule face à sa douleur, on la rejoint dans sa peine, on la partage.
Depuis le 11 septembre 2001 et jusqu’aux récents événements, la conscience collective a intégré des choses jusqu’alors inimaginables. L’élan spontanément exprimé par tout un chacun, après les tragédies récentes, témoigne justement d’un grand état de solidarité dans l’épreuve.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ L’aider face aux faits… Au début, il y a le déni des faits. Les accepter revient à faire un pas en avant. Pour survivre à la tragédie, il faut coûte que coûte passer par ce stade de l’acceptation. En parlant des faits au passé, vous aiderez la personne touchée par la tragédie à tourner la page. 02 / … et la prostration 03/ Etre présent |
01/ Ressasser Plus vous en parlerez, plus vous ancrerez la douleur et la souffrance. Parlez plutôt de la tragédie sans en ressasser les détails pour ne pas la raviver. 02/ Minimiser ou ignorer la tragédie 03/ Fuir |