Un client clef est arrogant et grossier…

Articles & Interviews, Presse

13 octobre 2014 – Supplément Business des Echos. Page 8

LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,

Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.

Derrière l’agressivité, se cache toujours la peur, derrière l’arrogance, le manque de confiance en soi. Souvenez-vous de la maxime « On n’agresse que les faibles », et empressez-vous de ne jamais donner l’impression de l’être.
Vous voudriez le remettre à sa place ? Il ne faut surtout pas répondre à l’agression par l’agression, ce serait une erreur tactique face à la provocation. Réagir au premier degré serait l’équivalent de lui donner raison (il aurait réussi à vous « faire sortir de vos gonds »).

En tant que « gros » client, il se croit tout permis ? Non : salarié comme vous, responsable d’achats, s’il « se la joue » sur le dos des fournisseurs, c’est qu’il « compense » ainsi face à son propre chef…

Interagissez strictement en mode « fonction », en tant que fournisseur, pas en tant que personne : vous lui enlèverez ainsi tout pouvoir de vous blesser. Vous n’êtes pas là ni pour faire son éducation, ni pour vous abaisser en réagissant au même niveau que lui. S’il est grossier, prenez du recul et distanciez-vous. Soyez un(e) pro imperturbable de la relation fournisseur–client, exagérez le côté procédure, bref, déshumanisez au maximum vos échanges. Sans réaction de votre part, son agression s’éteindra comme feu de paille sous la pluie.

A FAIRE A NE PAS FAIRE
01/ Montrer sa force par son calme
En gardant votre sang froid, vous allez lui signifier que « César ne descend pas dans l’arène ».

02 / Utiliser cette situation pour progresser
Dites-vous que, grâce à lui, vous allez progresser dans votre maîtrise émotionnelle : quel autre client vous donnera une telle occasion de pratiquer le recul et de prendre de la hauteur ? Il vous sera alors précieux comme coach… malgré lui.

03/ Considérer cet échange comme une séance d’art martial
Le principe : éviter la confrontation. L’agresseur s’élance vers vous, vous vous effacez comme un judoka. L’agresseur rentre dans le mur, vous l’observez, neutre, se faire mal.

01/ Avoir peur
Avoir peur de le perdre ou de perdre votre job. La peur se voit et excite l’agresseur, donc appelle plus d’agression.

02/ Faire son éducation
Vous n’y réussirez pas, mais cela risque de vous coûter très cher dans votre propre carrière.

03/ Vous plaindre
N’essayez pas de vous plaindre à vos collègues ou à vos chefs, la seule chose qu’ils risquent de retenir, c’est que vous n’êtes pas arrivé(e) à le « mater ».

Lire l'article au format PDF