Savoir déléguer, est-ce être bon manager ?

Articles & Interviews, Presse

12 janvier 2015 – Supplément Business des Echos. Page 8

LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,

Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.

Savoir déléguer, c’est donner un objectif « qui challenge », proportionné à la capacité du collaborateur à l’atteindre. C’est aussi ne pas confondre déléguer et passer la « patate chaude ».
Déléguer, c’est l’art de faire faire au lieu de faire soi-même, avec le double objectif de faire grandir les collaborateurs dans un climat de confiance. Pour y parvenir, le manager doit se montrer patient, prendre du recul et refréner son envie de « sauter en parachute » sur les sujets qu’il a lui-même délégués. Il lui revient aussi d’ajuster la longueur – plus ou moins courte ou longue – de la « laisse » pour éviter les mauvaises interprétations.
Déléguer enduit aussi une capacité à donner des feed-back constructifs, à reconnaître les efforts et le travail accomplis, et à savoir dire lorsque le compliment est justifié : « Tu as bien fait ».

Pour autant, savoir déléguer n’est pas suffisant pour faire de vous un bon manager. D’autres savoir faire et d’autres savoir être sont tout autant nécessaires pour accomplir votre tâche. Par exemple, savoir prendre la parole devant les autres, ou… savoir se taire.
Il faut également du sens politique pour communiquer avec la hiérarchie et savoir se montrer exemplaire pour être crédible auprès des équipes.

A FAIRE A NE PAS FAIRE
01/ Développer les « soft skills » de manager
En dehors de l’expertise métier, développez vos « soft skills » : intelligences relationnelle, émotionnelle (empathie, motivation, gestion des conflits…) et communicationnelle.

02 / Coacher et exposer les collaborateurs
Développez vos capacités de mentor et de coach, faites grandir vos collaborateurs. Exposez- les en réunion avec vous, laissez les présenter certains sujets, faites les cosigner les documents produits. Un bon manager prépare sa succession.

03/ Eliminez les biais managériaux
Éliminer les « angles morts » de votre conception sur des sujets tels que la diversité générationnelle, la parité hommes – femmes, etc.

01/ Surcontrôler
Cette attitude signe un manque de confiance en soi. Un signal pour votre hiérarchie et une cause de démotivation pour vos équipes.

02/ Se tromper de distance relationnelle
Cultivez une distance – ni trop proche ni trop éloignée de votre équipe- qui permet d’être chaleureux et de rester dans votre fonction.

03/ Tirer la couverture à soi
Un collaborateur fait une présentation qui lui a coûté deux semaines de travail et vous la signez et la présentez sans le mentionner? Cela vous aliène vos meilleurs éléments et vous prive d’alliés ! Vos pairs et subordonnés comprennent que vous êtes du genre à ne pas partager les victoires.

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